La découverte pour la première fois de deux nouveaux types de pollution plastique en Méditerranée suggère que la contamination de plastique pourrait être plus répandue le long des côtes que nous ne le pensions.
Deux types de plastique en Méditerranée
Sur l’île italienne de Giglio, au large des côtes toscanes, on a repéré de la croûte de plastique et des pyroplastiques. Il est possible que des animaux sauvages mangent ces plastiques.
Le plasticrust est, comme son nom l’indique, une couche de croûte plastique. Il se forme sur les roches lorsque le plastique dans l’océan est mécaniquement usé par les vagues qui le frottent sur les affleurements rocheux, ce qui entraîne l’emprisonnement de petites particules sur la surface solide. Avant d’être repérées en Italie, des plasticrustes ont également été trouvées récemment sur l’île portugaise de Madère.
Les pyroplastiques sont des morceaux de plastique brûlés qui sont difficiles à distinguer des pierres, et ont été trouvés en Cornouailles et dans le Devon au Royaume-Uni.
Une nouvelle forme de pollution
Sonja Ehlers de l’Institut fédéral d’hydrologie d’Allemagne et Julius Ellrich, chercheur indépendant, affirment que leurs découvertes sur Giglio suggèrent que la pollution plastique n’est pas un phénomène local limité à Madère. « Les croûtes de plastique de Madère étaient également faites de polyéthylène, tout comme celles que nous avons trouvées, et c’est un débris de plastique très répandu. Je suppose qu’elle pourrait être plus répandue qu’on ne le pense actuellement. »
Ehlers et Ellrich ont étudié plusieurs sites sur Giglio le mois dernier. Ils ont trouvé des croûtes bleues sur des roches submergées à marée haute – les plasticrustes – et des taches de plastique gris comme de la pierre avec des morceaux de bleu sur une plage.
L’analyse par spectroscopie a montré que la croûte de plastique était du polyéthylène, le plastique le plus commun que nous produisons, et que le pyroplastique était du polyéthylène téréphtalate, qui est utilisé pour fabriquer des bouteilles pour les boissons.
Le coupable du pyroplaste a peut-être été un feu de camp sur la plage, dit Ehlers, à en juger par le charbon de bois brûlé trouvé à proximité et par le nombre de bouteilles de plastique bleu qu’elle a trouvé sur Giglio.
Nous devrions nous inquiéter, dit Ehlers. « Cela montre comment les débris de plastique sont en train de changer le paysage, dit-elle.
Les animaux mangent peut-être ce plastique
Nous ne savons pas avec certitude si les animaux mangent ces plastiques, mais cela semble probable. Des escargots ont été trouvés sur la croûte plastiforme à Madère et des crabes marbrés (Pachygrapsus marmoratus) sur la croûte plastiforme à Giglio. « C’est peut-être une façon pour le plastique d’entrer dans la chaîne alimentaire », dit M. Ehlers.
Cette recherche a été prépubliée dans bioRxiv.
Source : New Scientist
Crédit photo : Pixabay

Et quand bien même il entrelardait dans la chaine alimentaire rien ne dit (et personne ne peut affirmer) que ce serait mauvais (et pourquoi pas bon) pour les êtres vivants y compris les prédateurs dont l’homme. Naturellement les férus de prophéties apocalyptique nous ressortiront le mortifère principe de précaution qui se résume de fait à ne faisons rien car tout est dangereux (quoi que ces férus peuvent opposer à cette réalité.
Quand à l’évolution des paysage… c’est une constante depuis le Bigbang même si l’homme à l’instar des autres êtres vivants ou pas y prend sa part.
J’avoue, jen ai marre des béats devant leurs angoisses existentielles.
C’est votre opinion, mais ce n’est pas le mien; lisez ceci : https://www.lorientlejour.com/article/1140362/une-matiere-dont-le-danger-pour-la-sante-est-desormais-prouve.html